Âges : 12-14 ans
Objectif : Prendre conscience de l’impact des déchets jetés dans la cour de l’école et sur la voie publique et se mettre en action pour contribuer à leur réduction.
Parcours ERE :
Descriptif : <p>Les activités se déroulent par équipes de 4 à 5 jeunes.</p> <p>Conçues pour le milieu scolaire, elles sont tout à fait adaptables aux mouvements de jeunesse. Dans le cadre scolaire, cette animation peut être la source d’un projet coopératif connectant plusieurs cours et plusieurs domaines du tronc commun du Pacte d’Excellence.</p> <p>Elles peuvent se dérouler sur une journée entière, dédiée à la thématique, ou en deux séquences (activités 1 à 3 / activités 4 et 5). Au point de départ, un constat sur le terrain. A l’arrivée, une action de sensibilisation !</p> <p>En ramassant les déchets dans et aux alentours de l’école, les jeunes prennent conscience de la quantité et, par la réflexion et la recherche documentaire, de la durée de dégradation de ceux-ci. En vérifiant leur classement sur une ‘ligne du temps de la dégradation’, ils dépassent certains clichés et prennent conscience de l’impact à long terme du plus petit déchet laissé sur le sol. Ils peuvent ainsi se mettre en action pour sensibiliser les autres acteurs de l’école à la problématique qu’ils ont découverte.</p>
Le plogging (contraction de jogging et de plokka upp, ramasser, en suédois) est un jogging (ou une balade) au cours duquel les jeunes ramassent les déchets.
Le temps estimé est de 30 minutes pour cette activité qui se déroule dans l’école et ses alentours.
Le matériel nécessaire pour cette activité se compose de :
L'animateur se constitue un portefeuille de lecture sur l’art du plogging, permettant de cerner l’esprit du concept.
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Pour atteindre le 1e objectif, et au terme du temps imparti, tous les groupes reviennent avec leur ‘récolte’, l’étalent sur des cartons de récup’ dans la cour et trient en fonction du temps qu’ils estiment que les déchets mettront à se dégrader s’ils restent dans la nature. Ils les placent ensuite sur la ligne du temps.
Le temps estimé est de 15 minutes pour cette 1e partie d’activité, qui se déroule dans la cour de l’école.
Le matériel nécessaire pour cette activité se compose d’une grande frise « ligne du temps ». Elle peut être réalisée en s’inspirant du livret pédagogique réalisé par BeWapp « A quelle vitesse se dégradent nos déchets dans la nature ? » (p7).
Pour aller plus loin dans la démarche et atteindre le 2eme objectif qui consiste à prendre conscience des a priori et idées fausses liés à la dégradation des déchets et à en formaliser un constat, au départ de la ligne du temps de la dégradation, l’animateur invite les jeunes à :
Cette étape permet une exploitation du domaine des sciences & techniques du tronc commun par la mesure des résultats collectés, la création de statistiques (nature et quantité des déchets ramassés, comparaison en fonction des zones et/ou en fonction du temps de décomposition…)
Le temps estimé est de 60 minutes pour cette 2eme partie d’activité, qui se déroule dans la cour de l’école.
Le matériel nécessaire pour cette activité se compose de :
L'animateur se constitue un ensemble de ressources comme :
Par exemple :
Recherches à effectuer par les élèves dans le cadre de l’éducation aux médias et/ou argumentaires pour/contre à rédiger dans le cadre du cours de français
Parmi tous les déchets collectés à l’activité 2, l’animateur effectue un tri devant les jeunes, sans leur expliquer quoi que ce soit, et sépare…
Une fois le tri effectué, l’animateur défie les jeunes et leur demande comment on aurait pu procéder pour collecter le second tas de déchets, bien plus réduit que le tas initialement récolté à l’activité 2. Autrement dit : comment aurait-on pu éviter tous les déchets présents dans le TAS 1 ?
Il est possible que pour un même déchet, les jeunes proposent plusieurs solutions différentes, par exemple : la bouteille d’eau en verre peut être recyclée ou évitée dès l’achat en consommant l’eau du robinet. L’animateur saisit cette opportunité pour faire réfléchir les jeunes aux solutions les plus porteuses. Dans le cas de la bouteille en verre, la deuxième option est la plus intéressante.
Ceci permettra d’une part d’amener le groupe à découvrir par lui-même l’échelle de Lansink, d’autre part à amener le concept « zéro déchets ».
Toute solution trouvée peut être notée / affichée / illustrée sur un panneau géant réparti en 3 catégories : recyclage / réutilisation / prévention.
Pour conscientiser les jeunes sur leur pouvoir d’action (peu importe leur âge !), l’animateur leur présente Boyan Slat et son initiative.
Il invite les jeunes à réagir. Il est possible que nombreux soient enthousiastes mais qu’ils soient également tout aussi nombreux à se sentir incapables d’un tel engagement, d’une telle invention, d’une telle démarche. Le cas échéant, l’animateur leur partage la légende du colibri.
De là, il invite chaque jeune à définir quelle sera sa propre initiative, sa propre action. Il invite chaque jeune à établir son propre engagement concret, pratico-pratique dans une charte individuelle (exemples d’engagements sur le site internet de BeWaPP).
Sur le document, prévoir une signature pour le jeune, ses parents, le professeur, la direction de l’école, d’autres témoins éventuels (frères / sœurs, grands-parents, ami(e)s, éducateurs, échevin en charge de la propreté publique…).
Une fois l’engagement rédigé, l’animateur propose à chaque jeune d’estimer le bénéfice de sa démarche personnelle sur 1 mois. Par exemple :
Enfin, l’animateur propose une mise en commun des engagements des jeunes et des bénéfices collectifs estimés sur 1 mois. De là, ensemble, les jeunes estiment les bénéfices de leur démarche sur 1 an, sur 2 ans (le temps de leur cycle), sur 6 ans (le temps de leur scolarité en secondaire), sur 10 ans (d’ici à leur premier emploi), sur 20 ans (d’ici à la composition de leur propre famille), sur 40 ans (d’ici à la naissance de leurs petits-enfants), sur 50 ans (d’ici à leur pension), sur 80 ans (d’ici à leur fin de vie).
Les chiffres ainsi obtenus seront gigantesques et permettront d’ancrer une ambition « verte ».
Ces bénéfices estimés seront rendus visibles sur une affiche qui restera dans la classe tout au long de l’année. Aussi, chaque jeune aura un exemplaire A4 de cette affiche.
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Au départ d’une mission telle que « La direction de l’école vous a confié la mission de mettre en place une action de sensibilisation auprès des autres élèves et des personnes qui fréquentent les alentours de votre établissement. Quelle(s) action(s) proposez-vous ? », l’animateur propose un brainstorming, pour envisager toutes les pistes pour concrètement passer à l’action de la lutte contre les déchets sauvages.
En deux temps, d’abord un brainstorming à l’aide des post-it, puis tri dans les propositions et complément via des recherches sur base de projets existants. L’animateur peut faire usage d’outils numériques pour la réalisation du brainstorming en ayant recours à des outils open source ludiques tels que Slido, par exemple, mais également des outils de vote en ligne comme Wooclap, Kahoot…
Le groupe doit parvenir à combiner ses propres idées et les bonnes pratiques qui lui parlent afin de déboucher sur un projet concret réalisé ensuite.
Le temps estimé est de 50 minutes pour cette 1e partie d’activité, qui se déroule dans un endroit peu fréquenté de l’école, offrant suffisamment d’espace pour que le groupe se sente à l’aise.
Le matériel nécessaire pour cette partie d’activité se compose de :
La démarche se poursuit par une action de sensibilisation. Il s’agit de réaliser un outil de communication : poster, flyer, saynète, chanson, graffitis, selfies, compositions graphiques, installations, performances…
Le temps estimé est de 2 à 4 heures pour cette réalisation collective qui se déroule dans une classe ou une salle d’étude, où chaque jeune est invité à exprimer sa créativité, dans un exercice collaboratif.
Le matériel nécessaire pour cette partie d’activité se compose de :
Enfin, le 3ème temps de cette activité consiste à mettre en œuvre une action de sensibilisation et à en évaluer les retombées.
Concrètement, cela signifie : sensibiliser les membres de la communauté scolaire à l’impact des déchets laissés au sol, transmettre les bonnes pratiques et évaluer l’action mise en place. Pour cette évaluation, les jeunes seront invités à se questionner personnellement (Qu’est-ce que j’ai appris ? Découvert ? Qu’est-ce que ça va / je vais changer dans ma vie?...) mais également en groupe/classe (Comment/ Quand mesurer les retombées de nos actions ?).
Selon l’action concrète choisie (exposition, spectacle, affiches, bande son…), une visibilité pourrait être donnée à l’activité à travers une journée spéciale, comme les portes ouvertes par exemple. L’affiche annonçant ces portes ouvertes, ainsi que l’invitation pourraient être composées à l’aide d’un outil online gratuit tel que Canva.
Un partage plus large pourrait être entrepris à travers la rédaction d’un billet/article adressé à la communauté de l’école (personnel scolaire, jeunes, parents, partenaires…) à intégrer dans la newsletter, dans le journal de l’établissement, sur sa page Facebook ou sur son site Internet.
Démarrer un projet et expérimenter des solutions concrètes allant vers le zéro déchet.
Créé avec www.droledeplanete.be