Alimentation durable


Âges : 8-12 ans

Objectif : Comprendre ce qu'est l'alimentation durable. Expérimenter un repas durable.

Parcours ERE :

  • Découvrir
  • Comprendre
  • Développer l'esprit critique
  • Se positionner
  • Agir
  • Participer
  • Évaluer

Descriptif : <p>Dans un premier temps, l'animation consiste &agrave; prendre conscience de ce qu'est une alimentation durable : elle doit &ecirc;tre bonne pour l'environnement, bonne pour la sant&eacute;, et &eacute;thique (bien-&ecirc;tre animal).</p> <p>Puis la place de la viande et ses impacts &agrave; la fois &eacute;cologiques et &eacute;thiques sont analys&eacute;s.</p> <p>La troisi&egrave;me &eacute;tape consiste &agrave; pr&eacute;parer ensemble un repas durable... et &agrave; le manger !</p> <p>L'ensemble de l'animation fait appel &agrave; des p&eacute;dagogies actives o&ugrave; les temps d'explications frontales sont r&eacute;duits au profit de l'exp&eacute;rimentation et de la participation.</p> <p>Cette animation s'adresse &agrave; des enfants de 10 &agrave; 12 ans.</p>

Activité 1 : L'alimentation durable, c'est quoi ?

L’animateur définit l’alimentation durable : c’est celle qui est “bonne pour l’Homme et bonne pour la planète”. Les enfants s’expriment collectivement sur ce que ça veut dire. L’animateur transcrit leurs propos sur une carte mentale projetée sur grand écran, on visualise l’étendue de ce qui est dit.

L’animateur synthétise et complète ce qui manque.

 

La réponse est : bon pour l’environnement, la santé et l’éthique. Llocal pour limiter les transports, de saison pour limiter les transports et les dépenses énergétiques (serres chauffées…), bio car produit de manière “propre” (sans produits chimiques qui polluent l’air, la terre et notre assiette), avec le moins possible d’emballages pour limiter les déchets (polluants à la production et à l’élimination), bon pour notre santé (pas trop gras, pas trop sucré, pas de résidus de produits toxiques…), bon pour la santé des animaux (bien-être animal).

 

 

Dans un deuxième temps, l'animateur étale pour tout le monde une douzaine de photos A4 liées à l’alimentation. Ces photos sont assez claires sur le message qu’elles portent. Les enfants doivent les classer en 2 catégories indiquées au sol par 2 cartons : celles qui montrent une alimentation durable et celles qui montrent une alimentation non durable. Un enfant qui a une idée prend une des photos, mentionne dans quelle catégorie il la met et pourquoi. On en discute tous ensemble rapidement. On permet à la nuance de s’exprimer.

 

Liste des photos (exemple) : avion, fraises à Noël, potager, poulailler dans un jardin, poulailler industriel, vaches hors sol, hamburger de fast-food, produit sur-emballé, tracteur qui épand des pesticides, label bio, marché, légumes en vrac, cochon en prairie.

 


source:

Animation CRIE de Mouscron


Activité 2 : Les éléments mystère

En groupes de 3-4, les enfants dessinent 9 mots à la manière du pictionary : un dessinateur par groupe fait deviner un mot à son groupe, seulement en dessinant (donc sans parler et sans écrire de lettres ni de chiffres). Les autres membres du groupe ont 1’ pour trouver le mot, puis on change de dessinateur dans le groupe.

 

Liste des mots à dessiner : marché, poulailler, pesticides / produits chimiques, assiette, emballage, avion, fraise, hamburger, carotte.

 

Quand un groupe a trouvé, le dessinateur court vers un bol dans lequel sont placées des petites photos :

  • 3 photos avec une pastille rouge (sabot, museau de vache, bouse) qui permettent de trouver le boeuf,

  • 3 photos avec une pastille verte (tire-bouchon, groin vu de face, couleur rose) qui permettent de trouver le porc,

  • 3 photos avec une pastille jaune (crête, pattes, plumes) qui permettent de trouver le poulet.

Quand ils remettent tout ça ensemble, ils trouvent les 3 animaux.

En fonction de l'âge des enfants, on peut complexifier en ne prenant que des détails de chaque photo, ce qui rend leur identification plus difficile.

 

NB > ceci est une séquence purement ludique qui permet de libérer les énergies et se reconcentrer pour l’étape d’après.

 


source:

Animation du CRIE de Mouscron


Activité 3 : L'impact de la production de viande

Mise en place (5’)

En 4 à 8 petits groupes (en fonction de l'effectif total), les enfants disposent de :

  • 2 sacs contenant 100-120 boules d’une couleur (qui symbolisent la nourriture végétale) et 90 boules d’une autre couleur (la viande).

  • 2 contenants de même taille et transparents (pour l'étape d'après, il est important que les contenants de tous les groupes soient les mêmes). Les contenants portent des étiquettes :

    • 1 groupe reçoit les étiquettes "nourriture" et "boeuf"

    • 1 groupe reçoit les étiquettes "nourriture" et "cochon"

    • 1 groupe reçoit les étiquettes "nourriture" et "poulet"

    • 1 groupe reçoit les étiquettes "nourriture" et "grillon"

    • s'il y a 8 groupes en tout, chaque ensemble de contenants est donné à 2 groupes différents
  • une fiche avec les informations suivantes :

    • 1 boule vaut 100 g

    • Pour 10 kg de nourriture végétale, on produit

  • 0,5 kg de boeuf > 5 boules

  • 1,8 kg de cochon > 18 boules

  • 2 kg de poulet > 20 boules

  • 8,5 kg de grillons > 85 boules

 

Etape 1 (10’)

Un contenant représente la nourriture végétale, l’autre l’animal. Les élèves doivent les remplir des bonnes quantités de boules.

Résultat : on visualise “l’efficacité” de chaque animal pour transformer la nourriture en viande.

Etape 2 (10’)

On met en commun : chaque groupe montre sa planchette.

On tire les conclusions : avec la même quantité de ressources végétales, on ne produit pas les mêmes quantités des différentes viandes.

Etape 3 (10’)

Postulat : 100 g de viande équivaut à une portion (1 repas).

L’animateur dispose devant les enfants la photo (en A4) de chacun des animaux, avec une boule qui représente une portion de 100 g.

Il demande aux enfants pour quel animal il faut le plus de nourriture pour obtenir cette portion de 100 g. Puis il pose près de chaque animal les boules de nourriture correspondantes (idéalement, ces boules sont déjà collées sur un carton vert de surface adaptée, sur lequel est écrite la quantité de nourriture).

  • boeuf 2 kg > 20 boules
  • cochon 550 g > 5,5 boules
  • poulet 500 g > 5 boules
  • grillons 117 g > 1,2 boules 

 

On tire collectivement la conclusion suivante : étant donné qu’il faut des quantités de nourriture différentes, il faut aussi des superficies de sol différentes pour produire les différentes viandes.

 

Puis l’animateur pose la question au groupe : est-ce que produire de la nourriture demande seulement du sol ? Non, il faut aussi de l’eau. Il pose devant chaque animal une goutte d’eau qui représente l’eau nécessaire à la production de la nourriture elle-même (et pas de l’animal) : grosse goutte pour le boeuf, goutte moyenne pour le cochon et le poulet, petite goutte pour le grillon.

Ce sont des points importants à prendre en compte sur une planète finie. On peut ajouter le fait que les ressources végétales qui servent à nourrir les animaux sont du coup non disponibles pour l’alimentation humaine directe.

Etape 4 (10’)

 

On goûte des grillons fumés (disponibles dans certains magasins bio par exemple), sans forcer les enfants qui n'en ont pas envie : souvent, l'émulation fait qu'une bonne partie du groupe essaye...

 


source:

Animation du CRIE de Mouscron


Activité 4 : Préparation d'un repas durable

L’animateur annonce la composition du repas durable :

 

  • Apéro : légumes crus et mayonnaise maison

  • Plat : hamburger végétarien

  • Dessert : tartes aux pommes (1 tarte pour 8-10 personnes)

  • Jus de pomme frais, idéalement pressé en direct par les enfants avec une petite presse

 

L'animateur et les enfants décortiquent en quelques mots pourquoi ce repas est durable.

Pour la cohérence, tous les ingrédients doivent être au minimum bio ou locaux (si possible les deux), de saison, et avec le moins d'emballages possible.

 

Puis on passe à la préparation par petits groupes.

 

Après avoir dégusté le repas, il est intéressant de faire un retour réflexif, lors duquel chaque enfant peut citer une chose qu'il a aimée et une chose qu'il a apprise (ou qui l’a étonné.e).

 

 

Recettes

 

Mayonnaise maison (version 1)

Matériel nécessaire

Verre doseur “spécial mayo”, mixeur, presse-citron, petite cuillère, fourchette, spatule souple, boîte en verre avec couvercle.

Ingrédients

1 cuillère à café de moutarde.

1 oeuf entier.

Un filet de jus de citron.

Sel et poivre.

Huile de tournesol.

Préparation

Attention : l’ordre des ingrédients est très important !

Dans le verre doseur, mettre la cuillère de moutarde, puis l’oeuf entier.

Presser le jus d’un demi citron. L’ajouter en partie (c’est-à-dire pas en entier !) dans le verre doseur.

Saler un peu, poivrer.

Ajouter l’huile jusqu’à 300 ml sur le verre doseur.

Attention : la façon de mixer fait que la mayonnaise sera réussie ou ratée (liquide).

  • Mixer d’abord avec des tout petits coups. Attendre quelques secondes après chaque petit coup.

  • Quand le jaune d’oeuf est mélangé à la moutarde, mixer un grand coup en relevant le mixeur progressivement.

Battre la mayonnaise à la fourchette pour finir de bien mélanger tous les ingrédients.

 

Verser dans la boîte en verre, fermer le couvercle et mettre au frais.

 

 

Mayonnaise maison (version 2)

Matériel nécessaire

1 récipient cylindrique, 1 verre doseur, fouet électrique, presse-citron, petite cuillère, fourchette, spatule souple, boîte en verre avec couvercle.

Ingrédients (pour 20 personnes)

2 cuillères à café de moutarde

2 jaunes d’oeuf

Le jus d’un citron

Sel et poivre

600 ml d’huile de tournesol

Préparation

Attention : l’ordre des ingrédients est très important !

Dans un récipient haut et étroit (cylindrique), mettre la moutarde et les jaunes d’oeuf.

 

Presser un citron et ajouter la moitié du jus obtenu dans le récipient.

 

Saler un peu, poivrer.

 

Mélanger ensuite à l’aide d’une fourchette.

 

Petit à petit (cette opération doit durer au moins 5 min) et tout en battant avec le fouet électrique (petite vitesse), ajouter l’huile de tournesol.

 

Rectifier l’assaisonnement de la mayonnaise si nécessaire (en mélangeant avec une fourchette), la verser dans la boîte en verre, fermer le couvercle et mettre au frais.

 

Hamburger végétarien

Matériel nécessaire

Balance de cuisine, 3 couteaux de cuisine, 2 épluche-légumes, 3 planches à découper, 3 râpes, 5 assiettes, 2 saladiers, 2 cuillères en bois, 2 poêles, 2 taques.

Ingrédients (pour 10 hamburgers)

200 g de légumes

200 g de fromage

250 g de flocons d’avoine

4 oeufs

Persil

Epices (sel, poivre, curry,...)

Huile

5 oignons

 

Préparation

Eplucher les légumes seulement s’ils sont abîmés.

Râper les légumes et le fromage.

Dans un saladier, les mélanger avec l’avoine.

Ajouter les oeufs entiers, beaucoup de persil et les épices. Bien mélanger.

Faire 10 boules de même taille avec le contenu du saladier.

Aplatir ces boules pour leur donner une forme de hamburger et les poser sur une assiette.

Faire cuire à la poêle (avec de l’huile) à feu assez vif. Retourner après 3-4 minutes, quand le hamburger tient bien ensemble. Baisser le feu si le hamburger a l’air de brûler. Le hamburger est cuit quand les 2 faces sont bien prises.

Garder au chaud au four à 70°C.

Pendant ce temps, couper les oignons en lamelles et les faire revenir à la poêle (avec de l’huile) à feu doux jusqu’à ce qu’ils soient colorés. Les mettre dans une assiette.

 

Servir les hamburgers dans un pain-hamburger, avec des oignons et de la mayonnaise pour ceux qui le souhaitent.

 

 

Tarte aux pommes

Matériel nécessaire

1 saladier, 2 cuillères en bois, 1 verre, papier cuisson, 1 moule à tarte, 1 fourchette, 2 épluche-légumes, 1 vide-pommes, 2 couteaux, 2 planches, 1 casserole, 1 taque, 1 couvercle, 1 four.

 

Préparation de la tarte

Pour que la tarte soit prête à temps, il est important qu’une partie du groupe commence à faire la pâte pendant que l’autre commence la garniture.

 

Ingrédients pour la pâte

200 g de farine

100 g de beurre ramolli mais non fondu (sorti du frigo 3 heures avant, ou passé 1 min à puissance minimum au micro-ondes)

1/2 cuillère à café de sel

2 cuillères à soupe de sucre

Un peu d'eau tiède

 

Préparation de la pâte

Dans un saladier, mélanger la farine, le sucre et le sel.

Incorporer le beurre en pétrissant rapidement et légèrement du bout des doigts. On doit obtenir une sorte de semoule grossière en 2 ou 3 minutes.

Incorporer un tout petit peu d'eau (il en faut très peu pour permettre à la pâte de se lier et de faire boule).

Etaler la pâte sur du papier cuisson.

La mettre dans le moule à tarte et la piquer avec une fourchette.



Ingrédients pour la garniture

6 pommes.

2 sachets de sucre vanillé.

30 g de beurre.

Préparation de la garniture

Éplucher 4 pommes sur les 6 et les découper en morceaux.

En faire une compote : les mettre dans une casserole avec un un verre d'eau (faire les compotes de tous les groupes dans la même casserole). Bien remuer, couvrir.

Quand les pommes commencent à ramollir, ajouter un sachet de sucre vanillé par groupe, un peu d'eau si nécessaire et remuer de nouveau. La compote est prête quand les pommes ne sont plus dures du tout (même s'il reste quelques morceaux).

Laisser un peu refroidir.

 

Pendant que la compote cuit, préchauffer le four à 210°C.

Vider le coeur des deux dernières pommes, les éplucher et les couper en fines lamelles (elles seront ensuite posées sur la compote).

Verser la compote sur la pâte et placer les lamelles de pommes en formant une spirale. Disposer dessus des lamelles de beurre et un peu de sucre vanillé.

 

Mettre au four et laisser cuire 20 à 30 min en surveillant la cuisson.

 


source:

Animation du CRIE de Mouscron


Créé avec www.droledeplanete.be